Pour sa première exposition personnelle dans un Centre d’art, l’artiste M’barka Amor présente de nouvelles œuvres mêlant vidéo, photographie, installation sonore et sculpture. Partant de sa pratique quotidienne du dessin, elle confronte ses recherches personnelles à la littérature et à l’histoire de l’art, pour aborder dans son travail des questions qui résonnent aujourd’hui avec sa propre expérience et ses observations. Qu’il s’agisse de la place des femmes dans la société, des préjugés ou des fractures générationnelles, elle teinte volontiers sa démarche d’un humour à la fois tendre et grinçant, pour mieux confronter ces sujets difficiles.

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« Je rêvais de lointains voyages dans les contrées du Sud ; je rêvais l’Orient et ses sables immenses, ses palais que foulent les chameaux et leurs clochettes d’airain ; je rêvais les cavales bondir vers l’horizon rougi par le soleil ; je voyais des vagues bleues, un ciel pur, un sable d’argent ; je sentais le parfum de ces océans tièdes du Midi ; et puis, près de moi, sous une tente, à l’ombre d’un aloès aux larges feuilles, quelque femme à la peau brune, au ragréé ardent, qui m’entourait de ses deux bras et me parlait la langue des houris. »

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Extrait, Le Journal de l’Orient, 1851, Gustave Flaubert